Chers Amis,
En 1987, j’ai fondé Malte Liban. Je voulais soutenir l’action que mon mari, alors Ambassadeur de l’Ordre Souverain de Malte, menait sur le terrain.
Il était urgent de porter secours aux populations prises en étau entre les violents conflits qui ensanglantaient le pays, d’une manière très similaire à ce qui se passe à l’heure actuelle dans tous les pays environnants (Syrie, Irak). Une si grande détresse nécessitait la mobilisation de tous. L’heure était grave, le Saint Père Jean-Paul II mettait le monde face à ses responsabilités : « La disparition du Liban serait sans aucun doute l’un des grands remords du monde. Sa sauvegrade est l’une des tâches les plus urgentes et les plus nobles, que le monde d’aujourd’hui se doit d’assumer »
Dix Centres médico-sociaux et 3 Centres de Jour pour le 3ème âge, implantés dans les différentes régions du pays, vont voir le jour. Mon mari et les responsables de son Ambassade les créeront selon des critères très stricts.
Aujourd’hui, ce sont près de 200 000 actes de soins qui sont offerts chaque année. Ces Centres sont confiés à différents Ordres religieux : Filles de la Charité, Soeurs Antonines, Soeurs Salvatoriennes, Soeurs des Saints Coeurs, Soeurs de la Charité de Besançon. Parmi eux, le Centre de Siddikine, en collaboration avec Madame Rabab Sadr-Charafedine, personnalité chiite très respectée.
Ces Centres sont ouverts à tous et la belle formule de Pasteur, que l’Ordre de Malte a faite sienne « Je ne te demande pas quelle est ta race ou ta religion, mais quelle est ta souffrance” reste sur les lèvres , mais surtout dans le coeur de ceux qui accueillent et soignent.
Le courage des Libanais est légendaire, encore faut-il leur donner la chance d’espérer.
Chers Amis, le Liban, et nous avec lui, voulons suivre le regard du berger qui guette l’aurore, certains que cette aurore va bientôt se lever sur un pays que tant de souffrances partagées ont fait profondément nôtre.