Le port de Beyrouth, poumon de l’économie libanaise, n’est plus.
L’explosion du 4 août dernier, c’est :
- déjà 171 morts,
- plus de 6 000 blessés,
- 5 des plus grands hôpitaux de Beyrouth gravement touchés,
- 300 000 logements détruits,
- la disparition des silos de blé qui étaient stockés sur le port alors que la famine guette le Liban,
- des importations suspendues, alors que le Liban importe 70 % de ses marchandises,
- des pertes estimées entre 10 et 15 milliards de dollars.
A cela s’ajoute l’augmentation brusque des cas de Covid.
Face à ce désastre humain et économique, l’Ordre de Malte au Liban s’est mobilisé dès les premières heures :
- Ouverture du Centre de soins d’Ain el Remmaneh pour accueillir les blessés légers et soulager ainsi les hôpitaux alentours saturés.
- Mobilisation de plusieurs Unités Médicales Mobiles qui se sont installées dans les endroits les plus touchés de Beyrouth : à Bourj Hammoud et devant l’hôpital de la Quarantaine. Environ 350 blessés s’y rendent tous les jours pour y recevoir des soins et des médicaments en toute gratuité.
- Mise à disposition du Centre de Chabrouh jusqu’à la fin du mois d’août pour les familles sans logement : hébergement complet et gratuit. A noter que les précautions sanitaires ont été prises avant l’accueil des personnes, y compris les tests PCR pour la Covid19 (également gratuits).
- Plus de 300 jeunes volontaires de l’Ordre de Malte sont venus prêter main forte : nettoyage des maisons saccagées à Gemmayze et Mar Mikhael et distribution de repas à ceux qui n’ont plus rien. (Jeunes de l’Ordre de Malte, voir notre rubrique Chantiers en cours).
Aujourd’hui, les besoins sont énormes.
La crise financière, économique et sanitaire pousse les plus jeunes à fuir le Liban. Pour ceux qui restent, l’espoir diminue de jour en jour.