Cela fait plus de huit mois que la population du Sud-Liban subit des bombardements quotidiens. Les destructions sont impressionnantes, les écoles ont fermé, les maisons détruites se comptent en milliers, même les églises n’ont pas été épargnées. Les populations ont déserté les régions frontalières et les plantations d’oliviers ont été brûlées.

Les villages de la région du Sud sont devenus une zone interdite. Les familles privées de toit ont fui et les rares habitants qui ont eu le courage de rester malgré les destructions et les dangers tentent de survivre à la guerre mais manquent de tout. Des centaines de civils ont été tués par les échanges de bombardements incessants entre le Liban et Israël. La paix semble inatteignable et le calvaire des civils est interminable.

Depuis début juin, les frappes se sont élargies pour inclure maintenant d’autres régions dans le nord du Liban ou dans la Békaa.

Tout dernièrement, c’est au tour de Kfar Kila, Khiam et Yaroun, au Sud Liban d’être frappés. Yaroun est le village frontalier où est situé l’un des centres de l’Ordre de Malte. Ce centre a été évacué car il est menacé de destruction.

Oui, depuis 50 ans, les Libanais ont démontré aux yeux du monde entier leur exceptionnelle résilience, jamais le courage ne leur a manqué ! Mais ils sont à bout de souffle, leur pays est exsangue et cette guerre qui les menace sera inédite de par sa violence, sa durée et sa puissance destructrice.

Les Libanais ne savent plus si une paix juste et durable est encore possible pour protéger la souveraineté de leur pays dans ses frontières actuelles et garantir la sécurité de chacune des communautés libanaises et le respect de ses droits.
Oui, nous sommes très inquiets pour ce petit pays, le plus faible de la région du Moyen-Orient car il est menacé d’une destruction totale.

Tandis que le monde occidental se montre impuissant à imposer le respect des plus faibles, encore moins à arrêter les tensions et les guerres qui se multiplient sur tous les continents (en Palestine, en Ukraine, au Darfour et au Soudan, en mer de Chine, au large de Taiwan, aux frontières des deux Corées…), nous craignons que la souffrance des Libanais ne soit occultée.

Même si ces multiples foyers de guerres risquent de faire oublier les souffrances du Liban, nous autres, n’oublions point, n’abandonnons pas ce pays ami de la France : Chers amis et généreux donateurs prions pour le triomphe de la Paix car plus que jamais le Liban a besoin de nos prières, de notre soutien et de nos aides matérielles.