Au delà de l'inquiétude, un courage monumental !
En l’espace de trois ans, la devise libanaise a perdu 50 fois de sa valeur. Du jamais vu !
Le peuple libanais s’est enfoncé dans l’abîme d’une pauvreté extrême. Le salaire minimal légal représente à peine une vingtaine d’euros mensuel.
Il en résulte une série de drames humains : les malades n’ont plus accès aux soins hospitaliers. Les médicaments sont hors de prix, notamment pour les maladies de longue durée ou les pathologies oncologiques dont les traitements sont particulièrement onéreux.
Les familles ne peuvent plus payer les boîtes de lait, la malnutrition fait augmenter le taux de mortalité infantile.
L’État libanais est au bord de la faillite. Victime d’un blocage des institutions et d’une instabilité politique qui fait craindre le pire, il est quasi inopérant et impuissant à juguler la crise.
Le célèbre modèle libanais résilient et prospère a totalement disparu. Redresser ce pays semble requérir encore beaucoup de temps.
Depuis la terrible explosion en août 2020 en plein coeur de Beyrouth plusieurs aides sont arrivées, notamment en provenance du Gouvernement Français pour parer au plus urgent. Mais une crise de cette ampleur ne se résout pas uniquement par des dons humanitaires.
Depuis 50 ans, les conflits armés et les guerres ont tué ou blessé plus de 10% de la population et poussé vers l’émigration entre 20 à 25% des Libanais.
Les Libanais vivent aujourd’hui avec une immense inquiétude et ne se lassent pas de se poser des questions sans réponse :
Jusqu’où faut-il encore souffrir avant de voir enfin le retour de la paix ?
Pourquoi faut-il que ce faible pays souffre de pareils maux depuis cinquante ans, alors qu’il se veut porteur d’un message de paix dans cette région en effervescence ?
Quand viendra-t-il ce temps tant désiré où le monde aura enfin le courage de regarder en face l’injustice subie par le Liban, en allant un peu plus loin et plus en profondeur qu’une simple réaction scandalisée ?
Il leur est totalement incompréhensible que notre société moderne qui se veut l’ultime maillon du progrès puisse demeurer aussi insensible et silencieuse face au drame libanais.
Un pays à bout de souffle, mais un peuple au courage immense
Mais à côté de cette situation inquiétante et dramatique, il y a une autre réalité édifiante et visible tous les jours : avec un immense courage les Libanais se battent contre vents et marées.
Et s’ils n’ont pas le temps de pleurer ou de se plaindre, c’est parce qu’agrippés à leur main se trouve un ou deux enfants qui ont faim.
Ils savent, qu’il va falloir non moins d’une génération avant de pouvoir retrouver une situation normale. Ils ont compris qu’ils n’auront pas le temps d’habiter leur pays dans la paix, mais ils vivent de l’espérance qu’un jour viendra où leurs enfants ou leurs petits-enfants le pourront vraiment. Certains choisissent l’exode. Le pays souffre d’un véritable dépeuplement de ses habitants. Ceci n’empêche pas les réfugiés Syriens de s’y établir Ils fuient leur pays et préfèrent le Liban malgré sa pauvreté. Ils représentent non loin des 50% de la population libanaise.
Mais les Libanais ne perdent pas courage, ils savent qu’aucune défaite ne compte, qu’aucun triomphe n’est définitif.
Quand on a hérité de quatre mille ans d’histoire, même appauvri, on sait que malgré ses faiblesses, ce peuple de la mer et de la montagne, saura renaître de ses cendres.
Et nous autres Français, nous connaissons ce Peuple Ami de la France, nous savons que lorsqu’un peuple n’a plus rien, il faut l’aider à se reconstruire sans prendre à la légère ce qu’il lui reste : sa fierté et son énergie à reconstruire.
Oui aidons ce Peuple Ami de la France.
Faisons-le vite ! Avant que le Liban n’aille figurer dans la longue liste des pays disparus, dévastés par les caprices de l’histoire et la lâcheté des uns ou la tyrannie des autres.
La Congrégation des Soeurs Antonines
Pour vous donner une brève illustration de l’immense courage des Libanais, je vais me limiter à vous exposer comment la Congrégation des Soeurs Antonines lutte au quotidien pour faire vivre leurs 18 écoles où sont accueillis plus de 16 000 élèves (la gratuité est assurée aux élèves dans 7 écoles pour les classes primaires).
Nous connaissons cette Congrégation depuis très longtemps, puisque les Soeurs Antonines tiennent notre Centre médico-social de Khaldieh (Liban Nord) construit en 1986.
Il s’agit d’une Congrégation de religieuses libanaises dont les premières fondations remontent à l’an 1700 mais qui a été fondée sous forme de congrégation portant le nom des « Antonines » en 1932. Il s’agit avant tout d’une Congrégation enseignante pour filles, partant de ce principe : « en éduquant la fille, j’éduque la famille ».
La Congrégation compte aujourd’hui 140 religieuses qui accomplissent un travail de géant : elles ont 3 000 salariés dans leurs établissements et accueillent dans leur « Maison de la Miséricorde » plus de 400 personnes résidentes qui sont des handicapés adultes et orphelins ou des personnes âgées n’ayant plus de famille d’accueil.
Comme tous les Libanais, la Congrégation subit chaque jour les effets de l’instabilité économique et doit lutter pour assurer l’alimentation et les médicaments à leurs 400 résidents de la « Maison de la Miséricorde ».
Pour avoir une idée concrète de la complexité des problèmes quotidiens, les Soeurs doivent assurer l’eau chaude et le chauffage dans un pays où l’eau courante et l’électricité font l’objet d’une pénurie permanente.
Par exemple, pour l’énergie, elles sont obligées de la produire avec des générateurs qui fonctionnent au diesel pour alimenter les écoles et la « Maison de la Miséricorde ». C’est évidemment un budget de carburant mensuel très onéreux qu’elles sont obligées de réunir mois après mois avec toujours la crainte de manquer à la fin de chaque mois.
Mais cela n’entame en rien leur courage et leur foi.
Pour les soutenir, Malte Liban est en train d’étudier les différents moyens pour leur faciliter l’accès à l’eau
et à l’électricité.
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